Chronologie de la Fronde
Mai-juin 1648 | A la suite de mesures financières supplémentaires (pour financer la guerre), les officiers de cour de Justice de Paris et le Parlement protestent et exigent de la régente la suppression des intendants [1] et aucun nouvel impôt. [1] Mis en place par Richelieu, ils dépendaient directement du gouvernement et pouvaient donc être révoqués, ce qui n'était pas le cas des charges des nobles dans leur province. Cela permettait donc de contrôler efficacement les provinces, en particulier pour la perception des impôts. |
26 août 1648 | Le parlementaire Broussel est arrêté. Paris se soulève
(barricades). Broussel est libéré et les intendants supprimés. |
24 oct. 1648 | Signature des traités de Westphalie (fin de la guerre de Trente Ans) qui passent quasi inaperçus à Paris. |
Fin août 1648 | La cour se réfugie à Rueil. |
Sept/oct 1648 | Le Parlement réactualise un édit de 1617 qui interdit aux
étrangers de prendre part au gouvernement du royaume (22 sept.) et
obtient le retour de la cour à Paris (24 oct.). Mazarin attendait le retour de l’armée de Condé. Il obtient son accord pour réduire Paris. |
5-6 janv. 1649 | Fuite de la famille royale à Saint-Germain dans la nuit du 5 au
6 janvier. Puis le prince de Conti et le duc de Longueville, respectivement frère et beau-frère du prince de Condé, font défection et rejoignent l’armée du Parlement à Paris. Turenne, général commandant l’armée d’Allemagne, trahit et rejoint les frondeurs. Les troupes frondeuses subissent des défaites autour de Paris et attendent beaucoup de Turenne. Mais Mazarin se déplace et convainc les sous-officiers, achète l’armée d’Allemagne qui abandonne Turenne. |
11 mars 1649 | Le Parlement cherche la négociation et la « paix », avec amnistie réciproque, est signée à Rueil le 11 mars 1649. |
18 août 1649 | Retour de la cour à Paris |
18 janv. 1650 | Arrestation de Condé (et Conti et Longueville).Mazarin avec la reine et le roi courent le royaume pour reprendre par la force ou la négociation les provinces en fronde. |
31 déc. 1650 | Retour à Paris de Mazarin. |
Fin janv. 1651 | Traités de l’union des deux frondes (l’ancienne et la nouvelle) à laquelle adhère Monsieur (duc d’Orléans). |
1er fév. 1651 | Monsieur exige au Conseil la liberté des princes. Éclat de Mazarin. |
4 fév. 1651 | Le Parlement exige (entraîné par Monsieur et Retz) la libération des princes et le renvoi de Mazarin. |
5 fév. 1651 | Les gentilshommes de province se constituent en « assemblée de la noblesse » et réclament la convocation des États généraux [2]. Monsieur prend la direction de l’infanterie et des suisses. [2] Les États généraux ne se réuniront qu'en 1789. Contrairement au clergé, les nobles et le Tiers État n'avaient pas le droit de s\'assembler. |
6 fév. 1651 | Départ de Mazarin qui se réfugie au château de Brühl, élection de Cologne. |
16 fév. 1651 | Condé rentre dans la capitale. |
Correspondances secrètes entre la reine et Mazarin. Il fallait
compter environ trois semaines pour un aller-retour. Colbert, premier commis de Le Tellier (qui siège au conseil d’En-Haut), est chargé de « corriger » les comptes de Mazarin tandis qu’une enquête du Parlement est en cours sur l’enrichissement de Mazarin. |
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Juillet 1651 | Condé suscite l’animosité. Retz suggère même à la reine de le faire assassiner. |
7 sept. 1651 | Proclamation officielle de la majorité du roi Louis XIV (il a alors 13 ans !). Grâce à cela, Anne d’Autriche peut être ferme au travers de son fils qui est maintenant reconnu. Monsieur cède. Condé prend les armes et trahit. C’est la guerre civile. |
29 sept. 1651 | La famille royale quitte Paris pour Bourges puis Poitiers (31 oct.). |
12 déc. 1651 | Mazarin reçoit la lettre du roi lui demandant de rentrer (lettre écrite par Mazarin !). |
28 janv. 1652 | Mazarin rejoint la reine et le roi à Poitiers. |
6-7 avr. 1652 | Bataille de Bléneau (près de Gien). Turenne, pour le roi,
combat victorieusement Condé. Retour à Saint-Germain de la reine, du roi et de Mazarin. Les deux armées se rapprochent de Paris. |
1-2 juil. 1652 | Combat décisif devant Paris au faubourg Saint-Antoine. Condé et les siens, acculés contre la porte Saint-Antoine et qui allaient mourir, sont sauvés par l’ouverture de la porte, grâce à l’action de la duchesse de Montpensier, fille de Monsieur. Elle fait également tirer le canon de la Bastille sur les soldats du roi ! Condé est alors maître de Paris. Ce fut sa perte. |
17 juil. 1652 | La cour s’installe à Pontoise et y ordonne le transfert du Parlement (30 parlementaires accepteront). |
7 août 1652 | Le parlement de Pontoise demande au roi le départ de Mazarin qui accepte (c’est lui l’initiateur de cette demande pour contrer Condé). Mazarin s’installe à Bouillon et dirige à distance la France. |
14 oct. 1652 | Les Parisiens, excédés par les brutalités des soldats de Condé le chasse. Il quitte la France et rejoint les Pays-Bas pour devenir un général espagnol. |
21 oct. 1652 | La cour rentre à Paris. |
26 oct. 1652 | Le roi rappelle Mazarin. Mazarin diffère son retour pour rester auprès des troupes. |
19 oct. 1652 | Arrestation de Retz. |
3 fév. 1653 | Mazarin rentre à Paris. C’est un triomphe. |
28 mars 1654 | Retz accepte de démissionner du poste de coadjuteur, suite à la mort de son oncle. Il s’enfuit le 8 août 1654 du château de Nantes et va faire valoir ses droits à Rome. |