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Le roi Louis XIV à Saint-Cyr

<-- Vers 7- Le quiétisme à Saint-Cyr

Après cette tempête, le calme revint à Saint-Cyr dont la renommée s'étendit lorsque en Novembre 1696, lui fut confiée la petite Princesse Adélaïde de Savoie. La fillette avait onze ans et on venait de la fiancer par raison d'état au Duc de Bourgogne. Le mariage a eu lieu l'année suivante en Décembre 1697 (mais la princesse attendit l'âge de 14 ans pour habiter avec son mari).

« Pendant tout le temps où la future duchesse de Bourgogne fut élevée à Saint-Cyr, Louis XIV prit l'habitude de venir dans cette Maison et peu-à-peu elle devint sa principale distraction.... Presque tous les jours, à l'issue de ces conseils ou de son travail avec les ministres, il conduisait sa promenade jusqu'à Saint-Cyr pour assister à l'office du soir et ramener Madame de Maintenon à Versailles. Ce prince avouait qu'il n'aimait à prier que dans cet asile de paix : l'ordre, le silence, le calme de cette maison le reposait, le charmait sans cesse, il se plaisait dans cette église, où il aimait à voir le recueillement des Demoiselles, la gravité des cérémonies, à entendre l'harmonie de ces voix innocentes qui, avec les sons de l'orgue, emplissaient la voûte. Puis il venait dans la salle de communauté, et conversait avec les Dames sur leurs devoirs, l’éducation des Demoiselles, même les affaires générales. Il aimait leur maintien plein de candeur, leur esprit d'humilité, leur détachement du monde, leurs regards tournés vers la terre ».

Il existe un « Recueil des conversations de Louis XIV avec les Dames de Saint-Louis » et on y trouve la façon sérieuse, et simple des entretiens du Roi avec la Communauté. « Le Roi descendait de ses nuages et de sa majesté pour devenir un père de famille affable, débonnaire, familier, qui souriait aux jeux de ses enfants, qui s'amusait de leurs naïves réponses dont les « rouges » (les petites, de 7 à 10 ans), venaient timidement baiser la main. Souvent le Monarque qui sortait de décider les destinées de l'Europe dans une dépêche à Villars ou à Vendôme, s'arrêtant sous les grands arbres du jardin, prenait une petite fille sur ses genoux, lui demandait son nom et la faisait babiller sur ses devoirs ou son catéchisme. »

« Les Mémoires des Dames et ceux de Dangeau nous ont conservé les détails d'une soirée de Saint-Cyr. C'était le 25 Mai 1704, après une douce journée de printemps quand le « jardin était dans sa beauté ». Louis XIV trouva toutes les demoiselles ayant des fleurs dans les cheveux, partagées par bandes, qui dansaient au bruit de leur chant. Pendant toute sa promenade il rencontra à chaque allée, à chaque bosquet, l'un de ces essaims joyeux dont quelques enfants se détachaient pour lui réciter un dialogue ou des vers. Enfin quand le soleil vint à se cacher derrière les coteaux boisés de Saint-Cyr, il s'arrêta dans le grand parterre d’où l’on jouit de la vue magnifique du val de Gallie, du parc de Versailles et des collines de la forêt de Marly ; les demoiselles se groupèrent autour de la pièce d'eau, dont la gerbe étincelait au soleil couchant, et là « avec des voix qui semblaient descendre du ciel » elles chantèrent un cantique dont la première strophe était :

Au Seigneur troupes fidèles,
Anges du ciel, veillez tous,
Veillez, couvrez de vos ailes
Un roi qui veille sur nous...

Louis ne put entendre ce chant sacré, dont les bois renvoyaient l'écho, ces voix si pures au milieu du calme de cette belle soirée, sans un visible attendrissement : les yeux tournés vers le ciel, il joignit tout bas sa prière à celle des jeunes filles qui l'entouraient comme une pieuse famille. Alors la cloche du soir sonna ; tout rentra dans le silence : « Bonsoir, mes enfants, dit Madame de Maintenon, le roi est content de vous ». Et Louis, descendant l'escalier du grand parterre, salua les Demoiselles et leurs maîtresses, qui lui firent une profonde révérence ; puis il s'en alla avec Madame de Maintenon, encore ému, pensif, souriant, rejoindre sa voiture qui l’attendait à la porte du jardin, pendant que les Demoiselles regagnaient silencieusement leurs dortoirs par la grille et la cour de Maintenon ».

Madame de Maintenon essayait de marier ses Demoiselles, mais, étant donné leur état de pauvreté, ce n'était pas facile. Madame de Maintenon disait : « ce qui me manque, ce sont des gendres... je trouve peu d'hommes, mes chers enfants, qui préfèrent vos vertus aux richesses qu'ils peuvent rencontrer ». Malgré tous ses efforts et les petites dots qu'elle donnait, il y avait, à la sortie des jeunes filles de Saint-Cyr plus d'entrées au couvent que dans le monde.

En 1709, la France était aux abois. L'hiver fut effroyable et la famine désolait le pays. « Les Dames s'efforcèrent de soulager quelques misères en s'imposant toutes sortes de privations : elles allégèrent les charges des paysans de leurs terres et en nourrirent un grand nombre, principalement ceux de Saint-Cyr ; leurs portes étaient continuellement assiégées de centaines de malheureux à qui elles distribuaient du pain et des habits ; les demoiselles prirent part avec joie à toutes ces aumônes en travaillant à des ouvrages qu'elles faisaient dans les récréations et même le temps des offices ; elle se réduisirent à ne plus manger que du pain d'avoine et Madame de Maintenon leur en donna l'exemple... »

Puis ce fut la suite des deuils dans la famille royale. Le Dauphin mourut en 1711 ; puis en 1712, en moins d'un mois, la duchesse de Bourgogne, le duc de Bourgogne, leur fils aîné le duc de Bretagne. Louis XIV se réfugiait à Saint-Cyr où il pouvait pleurer sans contrainte dans l'oratoire de Madame de Maintenon. Mais il y retrouvait aussi son énergie « Si vous êtes battu, écrivait-il à Villars, j'irai moi-même vous secourir, ou mourir avec vous ; j'ai l'honneur d'être le plus ancien soldat de mon royaume ». La victoire de Denain fut annoncée à Saint-Cyr par un mot de Madame de Maintenon « Réjouissez-vous mes chères enfants ; il y a trop longtemps que vous êtes tristes, réjouissez-vous ! les armes du roi sont à la fin victorieuses ».

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