Introduction
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Un homme peut avoir joué
un rôle dans les évènements de son époque, avoir
été en contact avec les personnages les plus éminents,
avoir été dans leurs rapports un intermédiaire important,
avoir été connu de ses contemporains, et cependant demeurer ignoré
de la postérité, la page de sa vie est un feuillet déchiré
du livre de l'histoire. Lorsque parfois se retrouvent des lambeaux épars
de ce feuillet, en reconstituer l'ensemble devient une oeuvre d'intéressante
monographie, surtout lorsque ce personnage se rattache par son nom au passé
d'une province et par ses actes à l'histoire de France. Le baron de Penacors
est l'un de ces hommes dont nous allons essayer de raviver le souvenir. Un seul
de ses contemporains à notre connaissance, Guy Joly, en a parlé
dans ses mémoires. Un auteur de notre temps, M. Chantelauze a reproduit
quatre de ses lettres dans son livre intitulé « Le cardinal de
Retz et l'affaire du chapeau », un érudit distingué, M.
Clément-Simon s'est occupé de lui donner un intéressant
article sur Charlotte de Monmont et dans son livre non moins intéressant
« Tulle et le Bas Limousin pendant les guerres de religion », mais
dans ces publications diverses, il n'est parlé du baron de Penacors que
d'une manière accessoire et incidente, tandis que nous allons en faire
le principal objectif de cette étude.
Nos recherches aux archives du ministère des affaires étrangères
nous ont procuré la bonne fortune de rencontrer une importante correspondance
qui nous permet de mettre en relief ses efforts oubliés, pour obtenir
un rapprochement entre deux irréconciliables rivaux : le cardinal de
Retz et le cardinal Mazarin.
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