Généalogie VEILHAN

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Famille de Veilhan - Ancêtres - Gabriel de Veilhan

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Le cardinal Mazarin et le cardinal de Retz

<-- Vers 3 - Origine de Gabriel de Veilhan, baron de Penacors

Nous avons rencontré, en l'année 1651, les premiers documents qui révèlent le rôle auquel fut appelé le baron de Penacors par la double confiance que lui avaient accordé, fait assez singulier, deux implacables ennemis. Pour en trouver l'explication, il faut remarquer que le cardinal Mazarin et le cardinal de Retz furent à diverses reprises amenés par intérêt à des rapprochements, mais ceux-ci, sans sincérité, n'étaient en réalité que des feintes, au moyen desquelles ils espéraient s'attirer dans les pièges qu'ils se tendaient. Le baron de Penacors d'une nature franche et loyale, confiant dans la sincérité des deux adversaires, se figurait que son intervention amènerait une réconciliation durable. Ce gentilhomme, dans les veines duquel coulait un sang tout français, ne se rendait pas compte de la ruse que comportait le sang italien qui coulait dans les veines des deux rivaux. Le cardinal Mazarin, italien de naissance avait fait ses débuts politiques en France comme légat du Saint-Siège, puis il s'y était fixé. Le cardinal de Richelieu ayant reconnu qu'il trouverait en lui un utile auxiliaire. Jean François Paul de Gondi, coadjuteur de Paris, qui devait devenir le cardinal de Retz, était né français, il est vrai, mais il appartenait par son origine à une de ces familles italiennes amenées par Catherine de Médicis, familles qui étaient venues disputer à la noblesse de France les hauts rangs dans le clergé, à l'armée et à la Cour, et qui avaient introduit avec elles les moeurs faciles et la duplicité de leur pays d'origine, aussi Dieu sait, et les lecteurs de ses mémoires le savent également, si les mœurs du coadjuteur de Paris étaient faciles et si son esprit était délié pour les intrigues.

Les deux rivaux étaient pourvus d'une égale ambition, mais pour la satisfaire, leurs aptitudes étaient toutes autres. Dès sa jeunesse, le cardinal Mazarin avait été rompu aux affaires à l'école du cardinal de Richelieu, dont il appliquait les principes, avec cette différence que tout à l'opposé de son maître, il donnait la préférence à l'emploi de l'adresse sur celui de la force. Son adresse avait toutefois à son service une douceur plus apparente que réelle . Il possédait sur le coadjuteur l'avantage d'être doué d'un grand sang-froid.

Tout au contraire, le cardinal de Retz, dont la vocation dans sa jeunesse avait été de porter l'épée, avait pratiqué surtout l'école des plaisirs, son caractère était léger, vif et emporté, il manifestait beaucoup de brillant dans l'esprit et peu de portée dans les vues politiques. A ce point de vue, sa capacité n'était pas au niveau de son ambition; Au milieu des troubles de la Fronde , il n'eut jamais de plan bien arrêté, il n'eut en réalité que la visée toute personnelle d'arriver au poste de premier ministre sous le couvert du duc d’Orléans. Si, dans la suite, il se montra négociateur habile lorsqu'il reçut la mission de représenter à Rome les intérêts de la France, il ne fut réellement alors que l'exécuteur intelligent des ordres reçus. A son début, il ne sut se manifester que comme un fauteur de troubles par essence et par amour de l'art; son premier livre, avant que ses mémoires eussent illustré sa plume, « la conspiration de Fiesque avait grisé son imagination à ce point que pour lui, faire de la politique était bien plutôt conspirer que s'appliquer à gouverner. Il inaugura son entrée dans la Fronde par la levée du régiment de Corinthe, ainsi nommé parce qu'alors il était archevêque de Corinthe in partibus. La défaite infligée à son régiment, dès la première rencontre, fut plaisamment appelée « La première aux corinthiens », cette déroute militaire fut le prélude de bien d'autres déroutes religieuses et politiques.

Les amis du coadjuteur étaient gens d'esprit mais aucun ne dépassait le niveau de ces conceptions de gouvernement, on peut en juger sur quelques échantillons. Un jour le marquis de Rouillac étourdi émérite, se présente au prélat pour lui offrir ses services ; au même moment, le marquis de Canillac vient lui faire une offre semblable, mais apercevant Rouillac, il s'écrie « Je me retire, il n'est pas juste que les deux plus grands fous de France servent dans la même partie".

De ce pas, Canillac se rend auprès du prince de Condé et se met à sa disposition. Un autre ami du prélat de semblable nature, était Saint-Ybard dont l'excentricité lui a valu l'honneur d'avoir son portrait tracé par la plume satirique de Saint-Evremond. Il le représente dans un conseil de frondeurs où il demande un plein pouvoir pour traiter avec les Polonais, les Tartares, les Moscovites et l'entière disposition des affaires chimériques, ce qui lui fut accordé. Le baron de Penacors faisait contraste avec ces politiques écervelés.

L'énumération complète des amis et des amies du coadjuteur nous entraînerait trop loin, glissant sur ses rapports avec la duchesse de Brissac et d'autres encore, nous ne citerons particulièrement que la duchesse de Chevreuse et sa fille, par le motif que l'une et l'autre prirent une part importante aux événements : la première par ses intrigues, la seconde par son mariage projeté et rompu avec le prince de Conti.

Si le coadjuteur n'avait eu d'autres auxiliaires que ses intimes amis, il n'eût pas été un chef de parti redoutable pour le cardinal Mazarin, sa force reposait sur l'immense crédit dont il jouissait auprès du peuple de Paris séduit par ses prodigalités, le Parlement subissait son ascendant et la bourgeoisie parisienne emboîtait le pas de ce corps, les fidèles enfin étaient fanatiques de sa personne. Ceux-ci, généralement ignorant la légèreté de ses mœurs, étaient édifiés par ses sermons, les curés de Paris le préféraient à leur insignifiant archevêque, Jean François de Gondi, oncle du coadjuteur.

<-- Vers 3 - Origine de Gabriel de Veilhan, baron de Penacors
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