Généalogie VEILHAN

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Famille Veilhan - Ancêtres - René Veilhan (1897-1920)

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- Chronologie par son frère Pol -

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Les textes qui suivent sont extraits des notes de Pol Veilhan, son frère, sur la vie de ses parents André Veilhan et Gabrielle Barba.

1897

Mes parents déménagèrent le 1er octobre 1897 dans un appartement plus grand, sur le quai d’en face, le quai de Tréguier (au N° 32), à Morlaix.

Le 19 décembre 1897, naissait mon frère René.

René fut ondoyé [1] et ne fut baptisé qu’en juin 1898 à Paris.

[1] Baptême sans les cérémonies de l'église.Toute personne peut ondoyer un enfant en danger de mort.

1906

Cette année 1906, eurent lieu les « Inventaires » des biens de l’église, à la suite de la loi de 1905 édictant la séparation de l’Église et de l’État.

Les frères des Écoles Chrétiennes ayant été chassés de leur institution, mon père fonda une Association de parents catholiques conforme à la Loi, quêta et emprunta tant et si bien qu’il put faire construire une nouvelle école dans la cour du patronage de St Martin.

Nous, ses enfants, ne pouvions, bien entendu, aller dans une autre école et c’est ainsi que, successivement, René, Yves et moi-même firent les premières classes sous la baguette [2] de M. Toucheveu, puis de M. Berthoux anciens frères et fort bons professeurs par surcroît.

[2] Les Petit-Bergonz avaient fait construire à Eze, près de la mer, la villa " Marguerite"' où mourut mon oncle et où nous avons revu souvent ses enfants et petits-enfants.

1910

En septembre, toute la famille, plus une domestique, partit pour la Suisse. Il plût sans arrêt à Lungern, Thun, Berne, et les enfants étaient intenables dans les hôtels.

René et Yves furent mis pensionnaires à St Charles à Saint-Brieuc.

1911

Du 16 au 20 novembre, mes parents sont à Paris et consultent pour ma mère.

Au retour, grand-père Barba les informe que René est chez lui, renvoyé de St Charles pour avoir dit le mot de Cambronne à un professeur. Il fallut expliquer le mot à ma mère qui, à 40 ans, ne l'avait jamais entendu !

René, revenu à Ker-Huella, essuya de dures tempêtes paternelles et après avoir failli être embarqué comme mousse sur un « Terre-Neuvas », entra comme pensionnaire chez les pères de Froyennes en Belgique. Mon père l’y conduisit.

1912

Froyennes devint une source de voyages et mon père alla passer les jours gras du 17 au 22 février avec René à Bruxelles et Anvers.

René revint à Morlaix en avril pour les vacances de Pâques.

En juin, toujours, mon père passe à Paris, Tours, Froyennes.

Le 18 juillet, c’est le retour de René pour les grandes vacances. Au mois d’août, Ker-Huella reçoit ma grand-mère Veilhan, tante Marie-Louise et sa fille Geneviève qui viennent de séjourner à St Quai-Portrieux.

Le 24 septembre, René rejoint Froyennes et dès le 12 octobre mon père y passe et pousse jusqu’à Liège.

1913

Le 25 juillet, René revient de Froyennes pour les grandes vacances.

En octobre, les trois frères : René, Yves et Pol se retrouvent pensionnaires à St Charles qui avait daigné accorder son pardon à René. Il est à remarquer qu’il y avait à Morlaix un collège d’État où nous aurions pu suivre nos études. Mais à l’époque, il n’était pas question pour une famille catholique en Bretagne de mettre ses enfants ailleurs que dans une institution religieuse.

1914

Le déménagement de Ker-Huella eut lieu le 2 février 1914. Nous allions habiter l'immeuble de la Société des Chemins de Fer Économiques au 28 rue de Refembre à Moulins.

C'était une grande maison à 2 étages : au rez-de-chaussée se trouvaient les bureaux et nous occupions les étages. Un assez grand jardin se trouvait derrière la maison qui, dans une aile, comportait le logement du concierge-garçon de bureau et de sa femme.

A Pâques, les 3 pensionnaires de St Charles vinrent passer leurs vacances dans la nouvelle maison jusqu’au 22 avril.

Les 17 et 24 juillet, retours successifs des 3 frères. René avait été reçu à la première partie de son baccalauréat à Rennes.

A cette époque les âges de la famille s'échelonnaient ainsi :

      • Père et Mère 51 et 43
      • René 16, Yves 14 au 6 août
      • Pol 13 au 21 septembre,
      • Alain 10 et Jo 6 ans.

Puis ce fut la guerre.

Mobilisé sur place, mon père fut naturellement accablé de travail à la mobilisation, une partie du personnel des bureaux étant parti à l’armée. René l’aida pendant plusieurs nuits.

Les enfants essayaient de se rendre utiles : René à l'infirmerie de la gare (c’était le moment où les blessés arrivaient, couchés sur la paille dans les wagons à bestiaux). Yves et Pol faisaient à bicyclette des courses pour les hôpitaux.

A la rentrée des classes en octobre, René repart à St Charles, Yves est à St Gilles, Pol au lycée et Jo dans des cours particuliers.

1915

René revint de St Charles fin juin et est reçu à la 2e partie du Baccalauréat à Lyon. Il décide alors de s’engager. Mes parents firent tout leur possible pour le détourner de ce projet et René finit par s’enfuir de la maison pour essayer de partir à l’armée.

Mes parents cédèrent alors, mais René était encore si enfant que plusieurs médecins militaires refusèrent de l’incorporer. C’est uniquement parce que mon père connaissait un major du 16e d’Infanterie que René fut pris « par faveur » à ce régiment à Montbrison.

René, qui avait fait quelques courtes apparitions dans l’invraisemblable accoutrement militaire de l’arrière, qui accentuait encore sa jeunesse, avait été reçu au peloton préparant le concours d’Élève-Aspirant et envoyé à Montluçon. Mes parents allèrent le voir les 31 octobre et 1er novembre.

Le 12 décembre, René est reçu à Clermont-Ferrand, élève-aspirant.

1916

Le 20 janvier, René, en permission, passe à Moulins et repart avec son père pour Paris. Il entre à l’école d’Aspirants de Joinville. Ma mère va le voir du 18 au 23 mars et mon père du 7 au 10 avril.

Les 22 et 23 avril, René va, en permission, à Vaufuget voir sa grand-mère, et mes parents avec Alain et Jo se joignent à lui.

Fin avril, René est nommé aspirant et, du 4 au 12 mai, il partage sa permission entre Paris et Moulins.

Le 12, toute la famille l’accompagne au train qui l’emmène au front. Engagé aussitôt à Verdun au bois de la Caillette, près du fort de Vaux, il put ramener à l’arrière, au moment de la relève, quelques débris de sa compagnie qu’il commandait, tous les gradés ayant été tués ou blessés. Il fut cité et reçut la Croix de guerre.

Par signes convenus sur ses lettres, René nous avait donné sa destination : Verdun, dès qu’il l’a connut. Mais ensuite mes parents restèrent sans nouvelles de lui pendant 10 jours qui furent terribles pour leur attente angoissée. On le croyait mort quand sa lettre rassurante arriva.

René avait été nommé sous-lieutenant (à 18 ans) et après avoir fait quelques secteurs «calmes» dans les Vosges, était renvoyé à Verdun où il participait aux opérations de reprise du fort de Douaumont (24 octobre 1916). Blessé grièvement par un éclatement d’obus qui le projeta à plusieurs mètres en l’air, il fut transporté à l’hôpital de Martigny. Il n’avait pas de blessures apparentes mais avait subi une telle commotion que sa santé fut très ébranlée et qu’il conserva une grande gêne pour marcher.

Dès qu’il put envoyer un mot de Martigny, ma mère s’y rendit et passa auprès de lui les journées du 8 au 14 novembre.

1917

René passa plusieurs mois dans les hôpitaux. En avril 1917, il était en traitement à Vichy et mes parents allèrent le voir alternativement les 19 et 22 avril et le 9 mai. Puis René est affecté au dépôt de son régiment à Montbrison et mes parents vont le voir les 26-28 juin.

Nous passons l’été dans une maison de campagne à Chapon, près de Thiers, jusqu’au 10 septembre. Notre tante Marcel Barba s’était jointe à nous avec ses 4 enfants et René put y venir passer une journée.

Du 15 au 21 septembre, mes parents sont à Morlaix avec René.

René bouillait d’impatience à Montbrison, mais il avait été déclaré inapte à l’infanterie. Il demanda à passer dans l’artillerie et fut envoyé à l’École d’application de Fontainebleau. Mon père alla le voir les 4 et 5 décembre.

1918

René, qui avait passé plusieurs mois au front dans l’artillerie de tranchées (crapouillots) fut désigné pour l’armée d’Orient et vint, en permission de départ, en septembre à Vaufuget où mon père arriva à cette occasion.

Ce fut la dernière fois que la famille se trouva réunie au complet et on prit une dernière photographie.

René partit pour Salonique d’où il fut envoyé en Serbie.

1920

Le 12 janvier, mon frère René mourait à Constantinople, atteint par une forme aiguë de grippe espagnole. Il fut enlevé en quelques jours, assisté dans ses derniers moments par l'abbé Mussoli, sujet turc d'origine grecque, qui pris plus tard le nom d’abbé Noël et demeura toujours un ami de la famille. (René, après la campagne de Serbie avait été affecté à Constantinople.

Démobilisé, il était resté en Turquie et avait monté une affaire commerciale.

Le désespoir de mes parents fut immense. Mais ils s’imposèrent très vite, pour leurs enfants, de reprendre une vie normale.

1922 Le 22 février, eut lieu, au cimetière Montparnasse où mes parents le rejoignirent une trentaine d'années plus tard, l'inhumation du corps de René. À force de démarches mon père avait pu, aidé par l’abbé Noël, faire revenir le corps de Constantinople. Il dût aller à Marseille identifier le corps.


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