<--- Retour à la page René Veilhan
Les textes ci-dessous sont des textes écrits par René ou issus de discussion avec sa mère, collationnés par son frère Alain.
2 février 1919 |
"Je suis nommé chef du bureau commercial français à Constantinople. J'ai beaucoup de travail en ce moment pour me mettre au courant avant d'y partir, mais je crois que c'est une assez belle situation." |
5 février |
"A bord du Ermopolis. |
12 février |
"Constantinople. Mission militaire Française |
20 février |
"Rien de bien spécial, j'ai énormément de travail avec mon bureau qui pour l'instant a l'air de prendre une bonne orientation. Le temps est à la pluie mais Constantinople est réellement mieux que Salonique. Le général est venu ce matin voir mon installation. Il en a paru content." |
25 février |
"J'ai toujours un travail fou ici... Je me fais de nombreuses relations dans la société d'ici qui est très accueillante et très ouverte. Je n'ai jamais vu d'ailleurs une ville où l'on s'amuse comme ici. Tous les soirs, ce sont des bals partout. La population vit dans un tourbillon. Je suis occupé toute la journée et fort heureux de me délasser quelque peu le soir. La vie est assez agréable mais hors de prix ; un déjeuner ordinaire coûte 350 piastres. Néanmoins, on trouve de tout absolument mais très cher." |
22 mai |
"J'ai un travail fou, mais je sème en ce moment et j'espère bien récolter plus tard dès que je vais être démobilisé et cela je l'espère dans deux ou trois mois. Le poste est extrêmement intéressant très absorbant." |
11 juin |
"J'ai tellement de travail que je ne sais où donner de la tête. J'habite dans la plus grande rue de Constantinople un très joli appartement avec deux camarades. Cet appartement était occupé par des hongrois et nous l'avons fait réquisitionner. Nous faisons souvent de la musique le soir et allons au théâtre." |
10 juillet |
"J'espère être démobilisé dans deux mois au plus tard. Je resterai très probablement à Constantinople avec voyage en France, soit que l'on me donne le poste d’attaché commercial du ministère du commerce, soit que je m'établisse ici pour mon compte." |
25 août |
"Je suis démobilisé dans trois
jours. Je compte faire un voyage en France dans trois ou quatre mois lorsque
tout sera en train. J'ai refusé de passer au ministère du
commerce d'abord parce que les offres n'étaient pas assez belles
25 000 Fr par an et place problématique, les appointements ne devant
être votés qu’en décembre. Les environs sont très jolis, souvent je vais avec mon auto-militaire le long du Bosphore et dimanche avec Coggia, nous sommes allés en canot automobiles aux îles des Princes (prenkipo) dans la mer de Marmara et nous sommes revenus à 1 heure du matin, c'était féerique. " |
19 novembre |
"Ici tout va bien pour l'instant, j'ai un travail fou pour les débuts et il faut réellement travailler. C'est ici plus qu'ailleurs la lutte pour la vie ! J'espère être dans un mois à Paris. La vie est toujours hors de prix et plus du double qu'à Paris. Une chambre à l'hôtel coûte de 50 à 60 Fr par jour. Un repas ordinaire 20 Fr. Une chambre en ville 500 Fr par mois. J'ai pour mon bureau au 4e (deux pièces et un petit dépôt) un loyer de 1000 Fr par mois. C'est effrayant. Heureusement les affaires commencent à marcher. " |
11 décembre |
"À mon grand regret, je ne peux quitter
encore ici mes affaires. Il me faut rester encore un mois ou deux avant
d'aller en France. Je suis particulièrement occupé en ce
moment d'affaires de charbon qui me prennent beaucoup de temps. |