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Notes de Pol Veilhan, son frère, sur la vie de ses parents André Veilhan et Gabrielle Barba :
" René passa plusieurs mois dans les hôpitaux. En avril 1917, il était en traitement à Vichy et mes parents allèrent le voir alternativement les 19 et 22 avril et le 9 mai. Puis René est affecté au dépôt de son régiment à Montbrison et mes parents vont le voir les 26-28 juin. " |
Les textes ci-dessous sont des textes écrits par René ou issus de discussion avec sa mère, collationnés par son frère Alain.
17 novembre 1916 |
"Cela va mieux, bien mieux. Voilà deux jours que je me lève deux heures. Même aujourd'hui, j'ai fait quelques pas avec mes béquilles. Mais avec ma raideur de la colonne vertébrale, je ne peux toujours pas m'asseoir. Je mange un peu mieux mais cela me fatigue beaucoup de me lever. J'ai toujours vos fleurs et elles me rappellent votre charmante visite [...]" Il a été envoyé par la suite
à Vichy. |
28 février 1917 |
"Me voilà
complètement installé. J'ai passé devant le médecin
traitant, je ne sais pas encore ses conclusions mais j'ai bien entendu
qu'il parlait de rééducation de la hanche et de cheval." |
24 mars |
"On vient de me changer mon traitement d'électricité.
On me fait de la haute fréquence, c'est moins douloureux." |
25 mars |
"Je ne voudrais
pas laisser s'écouler ce jour sans vous envoyer tous mes vœux
de bonne et heureuse fête. Il neige à gros flocons et cela
n'est guère favorable aux blessures." |
17 avril |
"Je suis aujourd'hui complètement flapi et éreinté. Je fais à la mécanothérapie, du trot de cheval. C’est épouvantablement douloureux. Au bout de trois minutes, c’est intenable. Puis je passe à la rééducation de la marche et du pas. On vous fait passer par des couloirs hérissés de petits obstacles vous forçant à lever les jambes. Ensuite je monte à l’électrothérapie. Vous voyez, cela n’est pas très drôle, c’est surtout très agaçant ! C’est comme si l’on vous électrocutait un certain nombre de fois de suite. Enfin, cela doit à ce qu’il paraît me faire du bien." Après un long traitement à Vichy et convalescence à Moulins, René est déclaré inapte à l’infanterie et demande à être versé dans l’artillerie. Il est envoyé pour un stage à Fontainebleau. |