<--- Retour à la page René Veilhan
Notes de Pol Veilhan, son frère, sur la vie de ses parents André Veilhan et Gabrielle Barba :
" René avait été nommé sous-lieutenant
(à 18 ans) et après avoir fait quelques secteurs « calmes
» dans les Vosges, était renvoyé à Verdun où
il participait aux opérations de reprise du fort de Douaumont (24 octobre
1916). Blessé grièvement par un éclatement d’obus
qui le projeta à plusieurs mètres en l’air, il fut transporté
à l’hôpital de Martigny. Il n’avait pas de blessures
apparentes mais avait subi une telle commotion que sa santé fut très
ébranlée et qu’il conserva une grande gêne pour marcher. Dès qu’il put envoyer un mot de Martigny, ma mère s’y rendit et passa auprès de lui les journées du 8 au 14 novembre. " |
Les textes ci-dessous sont des textes écrits par René ou issus de discussion avec sa mère, collationnés par son frère Alain.(les commentaires en bleu sont ceux d'Alain)
6-7 octobre |
"Je vous écris
des premières lignes où nous sommes depuis deux jours, cela
ne va pas mal du tout. |
29 octobre |
"C'est du train sanitaire
que je vous écris. Ne vous affolez pas ! Ce n'est rien, presque
rien. J'ai été blessé le 27 octobre à 10 heures
du soir à côté du fort de Vaux en continuant toutes
ces belles attaques auxquelles j'ai participé. Voici mon diagnostic
:" |
30 octobre |
Télégramme : "blessé légèrement -- suis évacué." René nous envoyait ce télégramme pour nous rassurer et se trompait sur la gravité de sa commotion dont il a mis des mois à se remettre !!! Il a été évacué à Martigny les Bains où il a été soigné et longuement alité et où sa mère a été passer quelque temps près de lui. |
17 novembre |
"Cela va mieux, bien mieux. Voilà deux jours que je me lève deux heures. Même aujourd'hui, j'ai fait quelques pas avec mes béquilles. Mais avec ma raideur de la colonne vertébrale, je ne peux toujours pas m'asseoir. Je mange un peu mieux mais cela me fatigue beaucoup de me lever. J'ai toujours vos fleurs et elles me rappellent votre charmante visite [...]" Il a été envoyé par la suite
à Vichy. |