Généalogie VEILHAN

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Famille Veilhan - Ancêtres - André Veilhan (1863-1953)

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André Veilhan & Gabrielle Barba
- Première mort et résurrection -

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Période de la guerre Première mort et résurrection

Tout le texte qui suit est issu du livre de Chantal Le Gallo, fille d'Alain Veilhan, petite-fille d'André.

En mai 49, grand-père tombe très gravement malade. Le docteur pense qu'il est perdu. Tous ses enfants accourent.

Ici, je laisse la parole à Alain et Marthe, mes parents, qui titrent ainsi le récit qu'ils firent quelques jours après de cet épisode :

 

PREMIERE MORT ET RESURRECTION PASSAGERE DE GRAND-PERE.

« Mardi matin, il fait ses adieux à tous, c'est très touchant, nous pleurons tous. A grand-mère, il dit: « Gaby, il faudra refaire ta vie ». A Yves: « n'oublie pas que tu es le chef incontesté de la famille Veilhan ». Il embrasse chacun, faisant effort pour reconnaître ses enfants. Il recommande encore qu'on range ses outils, qu'on passe à la main la sciure de bois de l'atelier pour y trouver des pièces égarées d'une raboteuse « qui vaut au moins 30 ou 40.000 frs. »... Puis c'est le silence, le coma total...

« Vers 6h30 du soir, la Sœur vient, et le voyant tout au bout, nous prévient qu'elle ne peut venir de 9h du soir à 5h du matin et qu'il faudra nous débrouiller pour l'ensevelissement et elle nous explique avec dextérité comment nous y prendre.
« Grand-mère, admirable de courage, et qui, on peut le dire, se prépare à cette heure depuis des années, apprête le buis et l'eau bénite, sort le cierge bénit de son étui, et il faut lui faire baisser la voix lorsqu'elle parle de la « levée du corps ».
« Depuis une semaine, grand-père avait reçu en pleine connaissance et très pieusement l'Extrême Onction et la Sainte Communion en viatique. Dans le courant de l'après-midi, nous avions lu tout haut près de lui les prières des agonisants. Inconscience totale, plus un mouvement, et cette respiration au rythme si particulier : cinq ou six inspirations, suivies d'un intervalle de 30 à 35 secondes où tout souffle s'arrête et où l'on se demande chaque fois si ce soupir est le dernier.
« L'aumônier nous quitte après une dernière absolution, et nous commençons cette veillée que nous croyons bien être la suprême veillée. Pol et Jo restent près de grand-père. Jo fait à 9h une nouvelle piqûre de morphine. Alain et moi allons un moment nous reposer à côté sur l'étroit matelas. Vers minuit, je me lève pour relayer Jo, il me renvoie dormir... l'état était le même. Vers une heure, je me lève de nouveau et trouve Jo extrêmement ému et agité... un mieux s'était produit... inespéré... les reins se débloquaient... Jo lui faisait avaler, goutte à goutte, quelques cuillérées d'eau et la langue noire et desséchée retrouvait sa souplesse...

« Et au petit jour, nous avions l'immense joie de le voir reprendre ses sens et prononcer ses premières paroles. Nous croyions assister à la résurrection de Lazare. C'était extraordinaire. Émergeant de l'abîme, le ressuscité dit péniblement : « je ne peux pas », puis « cela va un peu mieux », et ensuite : « je ne sais pas si je suis mort ». Ensuite, assez vite, il a reconnu Alain, a demandé « qui est là » et avec son bon sourire d'autrefois « Ah! ce bon Alain » Alain était si troublé qu'il n'arrivait pas à articuler une parole Grand-mère a voulu aussi lui parler.. Un peu plus tard, il nous dit, retrouvant un ton solennel et tendant les mains vers nous : « à tous... merci ». C'était extrêmement touchant et nous a tous bien payés de nos peines.

« Mercredi 4 mai... le docteur doit s'incliner devant l'évidence: le brave vieux cœur a repris son travail sans faiblesse... Pendant des heures, le rescapé nous demande avec insistance : « j'ai été assassiné... qui m'a assassiné, j'ai reçu une bombe... sommes-nous en guerre? Ai-je reçu un coup sur la tête? Tous ceux que j'aime sont-ils vivants? . .. la vie reprend et les problèmes se posent de nouveau. Courage ! de beaux jours encore nous attendent et que Dieu soit loué pour tout ce qu'il nous envoie. »

Grand-père vécut encore 4 ans jusqu'au 27 avril 1953. Cette approche des frontières de la mort l'avait beaucoup marqué et transformé... en bien. Il était devenu beaucoup plus détaché, plus serein.

Grand-mère lui survécut deux ans jusqu'au 17 novembre 1955. Elle resta seule, dans l'appartement de l'avenue de Paris, avec la personne très dévouée qui s'occupait d'elle. Paralysée sur son petit lit de fer, percluse de douleurs, elle souffrait d'être à la charge des autres pour tous les actes de la vie. Elle s'exprima une dernière fois dans un testament spirituel reproduit ci-après.

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