Généalogie VEILHAN

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Famille Veilhan - Ancêtres - Achille Veilhan (1818-1868)

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A Lyon 1849 à 1852 - Italie Son mariage

Tout le texte qui suit est issu du livre de Chantal Le Gallo, fille d'Alain Veilhan, arrière-petite-fille d'Achille.

Lyon, le 19 janvier 1849 :

« Il y a une chose qui m’inquiète... ce sont les affaires du pape: on se tient prêt à embarquer une brigade qui est à Marseille... »

Le 20 mars 1949, en route pour Rome, il fait étape à Montpellier (45.000 habitants selon lui):

« Montpellier est une ville où tous les jours se ressemblent, toujours beau temps, jamais de pluie, un temps doux et quelquefois même un peu chaud au milieu du jour. »

Il parle de ses chemises:

« Mon total va actuellement à vingt mais sur lesquelles dix ne valent rien : c’est incroyable combien la fatigue et la sueur usent vite : j’avais emporté, en partant pour l’Italie, mes douze meilleures chemises qui étaient en assez bon état et au bout de quelques mois plus rien ne tenait.
« Il est vrai qu’avant d’être à Rome, nous n’avons pour blanchir que le soldat que chacun de nous a spécialement attaché à sa personne, qui doit savoir blanchir, faire la cuisine, soigner les chevaux... enfin avoir tant de connaissance qu’on ne peut pas exiger qu’il soit bien fort sur chaque chose. Ils sont d’ordinaire très dévoués, c’est un mérite qui en vaut bien d’autres. »

Avril 1849 à Marseille :

« Voici donc les bruits de Marseille, c’est toujours le Général Oudinot qui doit commander l’expédition mais il n’est pas encore arrivé...
« Il y a lieu de croire que si l’on s’embarque, ce sera pour aller au moins jusque sur les côtes d’Italie, sauf à n’y rien faire si tout y est terminé, mais s’embarquera-t-on ?
« Marseille est une très belle ville, qui a meilleur aspect que Lyon, parce qu’ici les maisons ont la même couleur qu’ailleurs, tandis qu’à Lyon, elles ont une teinte noirâtre et puis c’est bien pavé et bien aligné ou du moins beaucoup mieux qu’à Lyon. Il y a aussi un très grand mouvement et des étrangers de toutes les couleurs. »

le 25 avril 1849 :

« Aujourd’hui à midi, nous sommes arrivés en vue de Civita Vecchia, et même, nous sommes à quelques centaines de pas du port… On dit que nous sommes reçus à bras ouverts.
« Civita est à 14 heures de Rome, c’est une petite ville de 7 à 8 mille habitants qui a l’air assez bien bâtie... Nous venons d’arriver avec 11 navires portant en tout 7 à 8 mille hommes.. »

le 4 mai 1849 :

« Deux jours après (le débarquement) toute la colonne expéditionnaire se remit en marche et je restai à Civita avec la moitié de ma compagnie et en outre comme chef du génie de la place parce que Civita est une place forte. À Civita, nous entrâmes sans difficulté, on ne songea pas ou on n’osa pas résister, mais à Rome il en a été autrement et même la colonne qui était partie samedi dernier a éprouvé un échec assez grave. »
« le pape est toujours à Gaète dans le royaume de Naples...
»

le 7 mai 1849 :

« Pour de l’argent, je n’en ai pas besoin ici, j’ai un cheval et une selle et quoique j’aie bien encore quelques dépenses à faire, il me reste encore 4 ou 5 frs.. »

le 13 mai 1849, Cartel De Guido :

« La moitié de l’armée est actuellement à une lieue et demie de Rome d’où l’on fait des reconnaissances dans diverses directions. Il arrive toujours des troupes de France de sorte que nous sommes portés à 20.000 hommes.
« On veut du reste agir lentement et sûrement... mais il se pourrait bien qu’il n’y eut plus aucun fait militaire et que les Romains consentissent à recevoir le pape en leur promettant des institutions libérales...
« Nous sommes ici à 4 heures et demie de Rome, on voit déjà le Dôme St Pierre. »

Vinco Santucci :

« Le pays est assez rempli de vignes et il y a d’assez bon vin. Enfin, nous sommes assez dans l’abondance, nous avons du bœuf, de la volaille, du vin, des petits pois… Quant au logement... nous ne sommes pas trop mal... nous avons une chambre pour six et c’est beaucoup de n’être pas dehors pour la nuit; nous sommes munis de quelques couvertures, de quelques sacs qui font fonction de draps; avec cela et un peu de paille, on dort, je vous assure, parfaitement, on est tout étonné de s’habituer si vite à ce régime; du reste, c’est tout à fait une faveur d’être dans une maison. »

le 4 juin 1849 - Villa San Carlo :

« Nous nous sommes établis hier à San Carlo à 1200 mètres environ des murs de Rome... »
« hier matin, les opérations ont commencé; je me hâte de vous dire que je n’ai couru aucun danger, attendu que je n’ai pas été engagé hier, à trois heures du matin nos troupes ont attaqué la villa Pacifili qui se trouve sur notre droite et à 800 mètres des murs de Rome; cette première attaque a parfaitement réussi, on s’est porté en avant pour s’emparer de l’Église St Pancrazia et plus loin encore de la villa Corcini qui n’est plus qu’à 300 mètres de la ville, ces points étaient nécessaires pour commencer les travaux du siège.
« Les Romains ont consommé dans la journée d’hier une énorme quantité de poudre et sans nous faire grand mal...
« Si les Romains n’étaient pas passés ici avant nous, nous serions assez bien à San Carlo où nous avons une chambre, une salle à manger, une cuisine mais ils ont tout brisé ou pillé. Il ne reste pas trace de meuble. »

Le 12 juin 1849 - San Carlo :

« ... il fut décidé que le même jour (le 4 juin) aurait lieu l’ouverture de la tranchée contre la ville, on appelle ainsi la construction d’un fossé qui entoure une certaine partie de la place et qui porte le nom de parallèle: c’est de là que l’on part ensuite pour continuer les opérations qui ont toujours pour but de se rapprocher des murs.
« Ce travail de l’ouverture de la tranchée peut être fort mauvais lorsque l’ennemi en est prévenu ou qu’il entend le bruit des pelles ou des pioches. Heureusement, il n’en a pas été ainsi pour nous, nous avions reconnu pendant la matinée les points par lesquels devait passer le parallèle en nous cachant le mieux possible dans les vignes et les roseaux qui couvrent le terrain et le soir à 10h., tous nos travailleurs étaient en place et prêts à agir aux commandements.
« Tout se passa fort heureusement et au jour vers 3h du matin, on avait creusé partout un fossé assez profond pour être à l’abri... Comme notre reconnaissance de jour et notre travail de nuit se sont faits sans que les Romains s’en soient aperçu, au jour, ils ont sans doute été fort surpris et fort désenchantés de nous voir si près de la ville; aussi, lorsque après 4h du matin, les travailleurs renouvelés commencèrent à jeter leurs premières pelletées de terre, les Romains commencèrent un feu terrible, mais sans effet puisque l’on s’était couvert pendant la nuit.
« Le feu a duré toute la journée de mardi, avec une vigueur incroyable et je vous assure que je sais maintenant très bien distinguer le sifflement du boulet et celui des balles.
« Le travail n’en fut pas moins tranquillement continué toute la journée et toute la nuit : c’est seulement dans la nuit du 6 au 7 que l’on a débouché de la tranchée au premier parallèle pour se porter en avant toujours au moyen de tranchée de zigzag sans laquelle il serait d’ailleurs impossible d’avancer.
« Aujourd’hui on est à 120 mètres des murs...

« Un siège est une chose bien pénible surtout lorsque le personnel est aussi peu nombreux....
« Il n’y a encore que très peu de malades mais il ne faudrait pas rester trop longtemps sous les murs de Rome, parce que la campagne y est mauvaise quoiqu’elle soit très belle. »

le 4 Juillet 1849 :

« Nous sommes entrés hier à Rome... Il y a en ce moment 25.000 hommes de troupes françaises dans la ville, nous faisons démolir la barricade élevée à l’intérieur et on s’occupe de l’établissement des troupes.
« ...A présent que j’ai vu un peu la guerre, je vous dirai qu’on doit l’éviter autant qu’on peut; pour ceux qui la font, il y a certainement des moments de vif intérêt. Le temps va sans qu’on s’en doute, tant on est absorbé par les fatigues ou les émotions ou tel ou tel moment, mais c’est une bien triste chose pour les malheureux habitants dans le pays duquel on se bat. Et puis, les armées ne conservent pas la même discipline. Pendant le premier mois, on ne touche à rien sans payer, mais ensuite on prend les fruits, les légumes, les vins et cependant il faut bien que l’on vive, du reste nous avons fait peu de mal, ou du moins nous n’avons fait que le mal nécessaire: ainsi à l’extérieur, nous avons ravagé beaucoup de bois pour les travaux du siège, pour le chauffage et la cuisine des troupes; à l’intérieur on a fait aussi quelques dégâts par les bombes et les boulets mais les Romains ont fait un mal affreux... »

le 14 juillet 1849 :

« Je voudrais pouvoir vous donner une idée de Rome, mais c’est très difficile à décrire. La population est d’environ 160.000 habitants. Le type des hommes et surtout celui des femmes est généralement beau.
« Dans les femmes, il s’en faut assurément de beaucoup que toutes les figures soient jolies mais elles se distinguent par de beaux yeux et d’épais cheveux noirs...
« Cette population est d’une nature fière, mais assez paresseuse, on sort peu pendant le jour, mais le matin et surtout le soir, on se promène beaucoup...
« Quant à la ville, elle se compose de beaucoup de vilaines maisons et aussi de beaucoup de palais. Il y a contraste...
« Quoique le pape ne soit pas encore ici, on s’occupe déjà de lui faire bénir des chapelets, parce que les communications sont fréquentes et faciles de Rome à Naples.

le 24 juillet 1849 :

« le 15, qui était un dimanche, on a chanté à la magnifique basilique de Saint PIERRE... un Te Deum en action de grâces pour le succès des armées françaises et pour la restauration du gouvernement pontifical... mais après nous, je suis persuadé que le pape avec un pouvoir absolu et exercé par des prêtres, ne tiendrait pas longtemps. Du reste, on ne parle pas encore du retour de Pie IX...
« . .. Je vais vous dire une des choses intéressantes que j’ai visitées dimanche dans une petite église appelée St Joseph des menuisiers. Cette église est construite sur l’emplacement des anciennes prisons romaines appelées prisons mamertines. Au-dessous, sont conservés deux petits caveaux l’un au-dessus de l’autre et où, suivant la chronique, St Pierre et St Paul furent enfermés pendant 9 mois avant d’être suppliciés...
« Au caveau inférieur, en haut de l’escalier, on remarque dans le mur un trou assez large et à 3 ou 4 pouces de profondeur qui, toujours suivant la chronique, fut fait par la tête de St Pierre, lorsque violemment poussé par son geôlier pour descendre dans le cachot du dessous, la tête alla frapper le mur....
« . . . Dimanche dernier, à St Jean de Latran, on nous a montré la véritable table sainte, sur laquelle les apôtres assistèrent au repas le Jeudi Saint… on y montre aussi du vrai foin de la crèche de Jésus.

le 29 août 1849 :

« Les affaires politiques ne s’arrangent pas et on ne saurait prévoir encore à quel moment reviendra le pape. Pie IX passe pour être animé des meilleures intentions mais il a un entourage de Cardinaux qui ne veulent rien perdre du pouvoir absolu qu’ils avaient autrefois, or la France ne le veut pas. En l’absence du pape, Rome est administrée par une commission de trois cardinaux qui gouvernent au nom de Pie IX et qui ont le talent de mécontenter tout le monde, et la population romaine, et l’Armée Française. .. »

le 24 janvier 1850 :

« J’ai été embarqué sur le Solou, bateau à vapeur de l’État... nous ne sommes restés en route que 31 h. (de Civita à Toulon).

le 28 avril 1850 :

Retour du pape à Rome. « Il paraît que le pape a été reçu avec un véritable enthousiasme et beaucoup mieux qu’on ne l’espérait.. . »

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