Généalogie VEILHAN

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Famille Veilhan - Ancêtres - Achille Veilhan (1818-1868)

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Ses études 1842 à 1848 - A Lyon En Italie

Tout le texte qui suit est issu du livre de Chantal Le Gallo, fille d'Alain Veilhan, arrière-petite-fille d'Achille.

En mars 1842, son père meurt. Il écrit au notaire :

« Je viens de perdre mon père au moment où les immenses sacrifices qu’il avait faits pour nous, touchaient à leur terme... »

Cette même année, il entre comme lieutenant dans le deuxième régiment du Génie, aux travaux des fortifications de Paris, dans l’un des ateliers les plus difficiles de l’enceinte de Paris, la descente des Buttes Chaumont.

Le 2 juillet 1842, il adresse à sa sœur Anaïs des conseils pour se marier qui ne manquent pas de saveur à nos yeux :

« ...je veux te dire aussi clairement que je le pense, que si tu suis mes conseils, tu épouseras Meyrat... Il a eu un accident qui, je l’avoue, lui porte grand tort, mais, sans parler de sa fortune, il a de grandes qualités. Ses antécédents, son caractère sont connus, je n’en parlerai pas, je n’en pourrai dire que le bien que tout le monde connaît . . .
« . . . j’avoue que Meyrat a l’expression lente, l’esprit peut-être peu actif, mais je ne sache pas que Meyrat ait fait rien autre que de bonnes choses, et qu’il se soit souvent trompé dans ses opinions.
« Ce sont les demoiselles qui disent que Meyrat n’est pas fin, parce qu’il n’a jamais su leur faire la cour, et encore n’est-ce pas peut-être parce qu’il était un peu dédaigné. Il est plus facile, beaucoup plus facile d’avoir de l’esprit à celui que l’on accueille bien.
« Avec Meyrat, tu seras heureuse, j’en suis convaincu, je n’aurai pas besoin de dire à ton mari de ne pas abuser de son autorité, c’est à toi que je dirai : respecte l’autorité d’un mari, n’en prends pas trop ; oui, ma bonne Anaïs, ceux qui te disent que tu serais heureuse, je les crois, ceux qui te disent que tu n’aurais pas à travailler, je les crois encore… Maintenant, il te reste une petite répugnance à vaincre, mais dis-moi, cette répugnance ne vient-elle pas un peu de ce que tu avais dit je ne me marierai pas à Châteauponsac, de ce que tu avais un peu dédaigné Meyrat, faudrait-il pour quelques paroles légères perdre le bonheur qu’on nous offre ? »

Finalement, Anaïs épouse Meyrat, qui meurt trois ans plus tard, en 1845.

A cette occasion, Achille écrit à Anaïs :
« ... Il faut se résigner, il faut considérer d’avance la vie comme une suite de douleurs, de dévouement,... quelquefois de courts moments de joie: ce qui soutient, ma pauvre sœur, c’est de penser qu’on est utile à d’autres qu’à soi-même... »

En 1847, il est appelé aux grands travaux de la place de Lyon.

Le 11 mai 1847 :

« Je puis maintenant vous parler de Lyon avec quelque connaissance de cause. C’est un pays d’un caractère un peu différent de ceux que je connaissais : sans être plus au midi que Châteauponsac, il y a cependant un certain caractère méridional; c’est en outre un pays extrêmement religieux, quoique nous ne nous en apercevions guère que par le grand nombre d’établissements religieux qui sont dans la ville et les moines de toute espèce que l’on y rencontre : c’est là en face de la ville qu’est la fameuse chapelle de Notre Dame de Fourvière admirablement placée sur une montagne qui est encore dans la ville, mais d’une très grande hauteur.
« Je suis allé visiter cette chapelle et elle dit tout de suite ce qu’est le pays. On ne peut évaluer à moins de plusieurs milliers le nombre de petits tableaux ou d’inscriptions religieuses collées au mur, elle en est tapissée, tous en remerciements à Notre Dame de Fourvière pour les miracles qu’elle a faits.
« Lyon est d’ailleurs le pays des miracles, mais je vous dis, on ne s’en aperçoit qu’en observant. Autrement, c’est une grande ville comme Paris, c’est même trop grande ville car tout y est aussi coûteux qu’à Paris, pour ce qui est des choses nécessaires : pour ce qui est purement de plaisir, il y a quelque économie ».

Il parle des troubles de 1848.

Le 7 juillet 1848 :

« On avait annoncé de Paris et officiellement l’arrivée de quelques chefs d’insurgés qui venaient organiser à Lyon une insurrection qui devait éclater le 5.

« Que ces nouvelles fussent ou non fondées, il était bon de se tenir prêt et mercredi dernier toutes les principales positions de la ville étaient couvertes de troupes : nous avons bivouaqué partout une grande partie de la nuit et nous n’avons pas été dérangés, tout est resté calme... »

Le 22 novembre 1848:

« Il n’y a rien de nouveau à Lyon depuis longtemps nous vivons dans le plus grand calme : cela tient beaucoup à la reprise de l’industrie. La misère a un peu diminué. On travaille et on vend beaucoup dans certaines parties.
« Pour vous donner une idée de ce que c’est que l’industrie lyonnaise, je vous dirai qu’il y a actuellement de 29 à 30 mille métiers à soie qui travaillent. Cependant, on est comme partout inquiet pour la nomination du Président de la République, tout le monde se passionne plus ou moins. … L’engouement pour Louis-Napoléon disparaîtra : si l’on a dix amis quand l’on n’est rien, on est bien sûr de n’en avoir plus que quatre quand on est au pouvoir: la nomination de Louis-Napoléon me paraît donc devoir nous amener à d’autres révolutions et c’est pour cela que je désire qu’il ne soit pas nommé: je sais bien que s’il l’est, l’armée le défendra comme c’est son devoir puisque ce sera le résultat du suffrage universel, mais l’armée qui s’est si bien battue en juin, ayant derrière elle la garde nationale, pourra manquer si elle est seule. »

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