Ses études | 1842 à 1848 - A Lyon | En Italie |
Tout le texte qui suit est issu du livre de Chantal Le Gallo, fille d'Alain Veilhan, arrière-petite-fille d'Achille.
En mars 1842, son père meurt. Il écrit au notaire : « Je viens de perdre mon père au moment où les immenses sacrifices qu’il avait faits pour nous, touchaient à leur terme... » Cette même année, il entre comme lieutenant dans le deuxième régiment du Génie, aux travaux des fortifications de Paris, dans l’un des ateliers les plus difficiles de l’enceinte de Paris, la descente des Buttes Chaumont. Le 2 juillet 1842, il adresse à sa sœur Anaïs des conseils pour se marier qui ne manquent pas de saveur à nos yeux : « ...je veux te dire aussi clairement que je
le pense, que si tu suis mes conseils, tu épouseras Meyrat... Il a eu
un accident qui, je l’avoue, lui porte grand tort, mais, sans parler de
sa fortune, il a de grandes qualités. Ses antécédents,
son caractère sont connus, je n’en parlerai pas, je n’en
pourrai dire que le bien que tout le monde connaît . . . Finalement, Anaïs épouse Meyrat, qui meurt trois ans plus tard, en 1845. A cette occasion, Achille écrit à Anaïs
: En 1847, il est appelé aux grands travaux de la place de Lyon. Le 11 mai 1847 : « Je puis maintenant vous parler de Lyon avec
quelque connaissance de cause. C’est un pays d’un caractère
un peu différent de ceux que je connaissais : sans être plus au
midi que Châteauponsac, il y a cependant un certain caractère méridional;
c’est en outre un pays extrêmement religieux, quoique nous ne nous
en apercevions guère que par le grand nombre d’établissements
religieux qui sont dans la ville et les moines de toute espèce que l’on
y rencontre : c’est là en face de la ville qu’est la fameuse
chapelle de Notre Dame de Fourvière admirablement placée sur une
montagne qui est encore dans la ville, mais d’une très grande hauteur. Il parle des troubles de 1848. Le 7 juillet 1848 : « On avait annoncé de Paris et officiellement l’arrivée de quelques chefs d’insurgés qui venaient organiser à Lyon une insurrection qui devait éclater le 5. « Que ces nouvelles fussent ou non fondées, il était bon de se tenir prêt et mercredi dernier toutes les principales positions de la ville étaient couvertes de troupes : nous avons bivouaqué partout une grande partie de la nuit et nous n’avons pas été dérangés, tout est resté calme... » Le 22 novembre 1848: « Il n’y a rien de nouveau à Lyon
depuis longtemps nous vivons dans le plus grand calme : cela tient beaucoup
à la reprise de l’industrie. La misère a un peu diminué.
On travaille et on vend beaucoup dans certaines parties. |